Ce soir-là Marinette l’Ablette a perdu sa boulette.

(Fable édifiante)

   

 

    Marinette l’Ablette a perdu la boulette que Miam le Cave venait de lui dépanner. Elle l’avait déposée sur la table encombrée de la cuisine

des Diables Bleus, et d'un bête coup de manche...Elle est tombée  sur le sol  ciment crade de la cuisine. Marinette l’Ablette est dans

 un état de folie avancée visiblement en manque elle ne peut plus faire autre chose que  de rechercher cette boulette au

sol entre les pieds des «  autres attablés » à une réunion théâtrale. Et la réunion théâtrale est plus

 que gênante pour sa quête vitale et désespérée. Pute borgne ! Impossibilité totale de la retrouver

la boulette de Marinette l’Ablette que Miam le Cave venait de lui dépanner. J’ai la dessus une théorie

sur le comportement très bizarre des très gros rats des diables bleus qui s’invitent sous les tables de la cuisine.  

   Arrive Miguelito el Ritano il a vu de la lumière, il a traversé le parking.

 Misstout lui tire d'emblée la gueule: pas adhérent du tout le louche gitan

 et « Voilà !! Dit-elle, n’importe qui peut de nuit rentrer aux Diables Bleus par la porte que personne

ne ferme jamais et… » 

Faut dire que de très jeunes gitans avaient vidés sans difficultés quelques portefeuilles et sacs :

 tout le monde circulent sans difficulté aux diables et personne ne ferme son espace

quand il se déplace dans le bâtiment...

     Mais ce soir- là le louche gitan avait du bablico zéro zéro et il en cède généreux une petite

boulette à Marinette l’Ablette l'attablée accablée qui s'adoucit un peu.

Le sourire de la bête vorace touchant enfin  sa proie au coin des lèvres,

 le regard froid et déterminé elle prend ce qui lui manque et sans ménagement ni égard aucun

et elle t’éconduit le gitan prétextant le théâtre,

le travail de groupe qu'elle avaitpourtant largement oublié en temps de manque.

 Autant de prétextes fallacieux qui lui permettent de jeter le généreux

 donateur qui n'est dupe en rien, toujours aussi impassible

et qui est prestement viré  hors de la cuisine théâtrale…

       Dans la nuit noire, Miguelito el Ritano entame sa traversée

du jardin puis du parking des Diables Bleus sans doute

habitué à gêner plus que de mesure .

      L'entreprise théâtrale punkoïde peut de nouveaux tourner à

plein régime. La mise en scène de Vergenue est particulièrement

sauvage : elle donne dans le   «  je te donne un cadre vague et

tu te démerdes comme tu peux  jusqu'à l'humiliation ».

Dr Folamour est particulièrement minable ce soir-là.

 Il sur joue la connerie avec délectation.

 Les filles se payent sa tête sans concession.Il adore.

Elles adorent.

 Elle te le tance Folamour, l'humilie avec fermeté

 lorsqu'il en fait trop et il en fait des tonnes.

Éteint-il une allumette en sautant dessus comme un dingue faisant voltiger sa

maigre chevelure en tout sens qu'on le rappelle à plus de mesure et lui se régale de cette humiliation

 qu’on lui inflige en publique. Autodestructeur jouisseur, il glousse de plaisir.

 

                       Jean-Claude

                                       Toute ressemblance avec des personnages  

                       réels des Diables Bleus est purement fortuite.